À l’époque, Sainte-Marie-de-Beauce était une seigneurie. Les terres agricoles s’alignaient de long de la rivière Chaudière, qui se déverse dans le fleuve St-Laurent, à Lévis. Aujourd’hui, c’est un des centres économique important du Québec. C’est encore un lieu reconnu pour son agriculture, mais disons qu’on l’associe autant aux gâteaux Vachon.
Nous avons dû garer notre voiture dans le stationnement d’une église en face du terrain où le Festival de la Galette de Sarrasin avait lieu. C’était bondé. En sortant de la voiture, un vent chaud nous souffla de la poussière au visage. Nous entendions déjà le bruit des moteurs au loin. Le pick-up beige était peut-être dans le coin…
Un ami à elle, qui participait à une des courses, nous souhaita la bienvenu. Un bon gars, appuyé contre la clôture qui entourait le terrain où les voitures modifiées pour la démolle attendaient leur ultime heure de gloire. Il n’y a pas que des courses de démolition au Festival de la galette. Il y a aussi des expositions de voitures anciennes, des shows de boucane et des concerts rocks. Derrière l’allure plutôt paysanne de la mission officielle du festival, ce trouve une célébration du moteur et de sa puissance. Ce serait un euphémisme de dire que les beaucerons aiment les moteurs. Comme s’ils étaient sur-conscients de l’importance de cette icône de la révolution industrielle. Peut-être qu’un jour on fera des fêtes populaires où on exposera des PC 486 modifiés, exhibant au soleil leurs cartes mères bien époussetées.
Quelques instants après avoir pris place dans l’herbe qui bordait la piste, un autre ami à elle est venu à notre rencontre.
– Eh! On dirait une gang d’artistes qui regarde de la démolle… En tout cas, nous autre notre huile on la jette directement dans’ rivière, pis on aime ça de même!
À suivre…